Tiananmen - Le parti contre le peuple
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De retour de Corée du Nord, Zhao Ziyang tente de rassurer tout le monde. Il veut un dialogue sincère. Mais désormais, il a sur sa route Li Peng, qui a reçu de Deng le feu vert pour ne rien céder. Résultat : le pouvoir est paralysé, deux lignes s’affrontent. La société chinoise s’embrase. Toutes les grandes villes sont touchées. Les médias s’affranchissent de la censure. Les étudiants décident d’une grève de la faim à partir du 13 mai, au milieu de la place. Ils sont des milliers de volontaires. Le Parti communiste ne sait plus quoi faire : deux jours plus tard Mikhaïl Gorbatchev arrive à Pékin pour sceller la réconciliation entre les deux géants du bloc communiste. La place Tiananmen est au cœur des cérémonies officielles.
Zhao Ziyang n’arrive pas à convaincre les étudiants d’évacuer : Li Peng a organisé le sabotage des premières tentatives de dialogue. Le 17 mai, Zhao Ziyang est mis en minorité au Bureau Politique. Le lendemain, il est placé en résidence surveillée. La loi martiale est proclamée. 200.000 soldats de la 38ème armée entrent dans Pékin.
Mais les habitants de la ville sortent de chez eux à nouveau et bloquent les convois militaires. Les soldats refusent de tirer. Les généraux sont mis aux arrêts. Deng Xiaoping prend les choses en main. Jusqu’aux premiers jours de juin la place se transforme en Woodstock tandis que le vieux Deng rassemble des unités venues des contrées qui ne parlent pas mandarin. Le 2 au soir, la 27e armée entre dans les faubourgs de Pékin. Le 3 au soir, elle reçoit l’ordre de tirer à vue. En quelques heures, plusieurs milliers de morts. Puis une chasse à l’homme commence dans tout le pays. Un gigantesque appareil de répression se déploie. Trente ans plus tard, c’est ce système qui dirige toujours.